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 Are you kidding me ? -dortoirs with Sherlyn-

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Timothy S. Jones

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posté Lun 12 Jan - 0:53

Sur tous les fucking élèves de l'université, il a fallut que j'me retrouve dans le même dortoir qu'elle. Je sais pas vraiment quoi en penser, est ce que c'est bien, ou.. non. J'ai toujours pas digéré ce qu'elle m'a balancé l'autre jour dans l'ascenseur, enfin, en partant. Pourtant.. J'devrais juste la comprendre. C'est vrai, j'ai joué au con, pourquoi me ferait elle confiance. Mais parce que c'était pas de ma faute. Merde. Enfin.. c'moi qui ait pris la décision, mais c'est tout quoi. Bref, je suis passé un professionnel en art du ninja.. De discrétion et de disparitions soudaines. Je devrais avoir une médaille juste pour ça. Ok ça fait qu'un jour qu'on est là. Demain ça m'aura saoulé et j'ferai juste en sorte de l'ignorer, enfin j'essaierai quoi. J'suis même pas certain d'en être capable. Putain t'es vraiment une merde Tim'. Un vrai.. j'sais pas. t'es juste désespérant. Ouais, je sais. Mais j'fais pas exprès putain. C'est Sherlyn quoi. J'peux pas faire comme s'il y avait jamais rien eut, j'peux pas faire comme si je la connaissais pas, j'la connais trop. J'peux pas faire comme si j'en avais rien à foutre, elle est la seule pour laquelle je m'inquiète tout le temps. Elle va vraiment me rendre dingue, j'vais finir par me faire interner, par sa faute quoi.

Bref, ça fait dix minutes que j'suis tout seul, miracle. Je respire enfin. Je sais pas si je devrais vraiment rester là ou pas. Elle pourrait arriver à n'importe quel moment. J'ai rien de prévu, à part dormir, peut être. Mais.. Me retrouver seul avec elle, encore. Je sais pas. J'vais vraiment finir par péter les plombs. Si seulement j'étais magicien. Pff. Merde. MERDE j'ai fait tomber un tas de trucs, putain mais quel con. Juste ses affaires à elle quoi. C'est le destin qui m'en veut ou quoi ? Bref je ramasse tout assez rapidement et essaie de tout remettre en place, ça là, ça ici. La feuille euhm.. dans le livre je crois.. Planning familial ? C'est quoi ça.. Pardon ? Avortement de quoi ? de quand ? De qui ? De où ? Mais.. pourquoi elle a ça elle, déjà et puis pourquoi ici, au ski t'es sérieux ? Puis c'est quoi ce délire. Si c'est à elle ça veut dire.. ça veut dire que.. Non la suite ne vient pas, comme un con je reste là la bouche à moitié ouverte, sans voix. T'es con Tim sérieux, c'pas comme si t'avais été clean hein. Peut être. Peut être mais j'ai .. enfin j'me suis protégé quoi. Merde quoi. elle est pas sérieuse. Est ce que je dois m'énerver. Non, non je dois pas. Trop tard. Mais putain ! C'est quoi ce délire. La porte s'ouvre, merde. Je tourne le regard rapidement, ah c'est que elle. Que elle.. C'est vite dit. est ce que j'me contente d'un simple salut en finissant de ranger le bordel que j'ai foutu dans ses affaires ? euhm.. Non, impossible, la colère est trop montée là.. Alors je lâche pas ce foutu papier et me tourne vers elle. « J'peux savoir à quoi tu joues ?! C'est quoi Sherlyn ?! Tu te fous de ma gueule ou quoi ?! » Qu'elle fasse pas genre, je vois pas de quoi tu parles. Ou.. c'est pas à moi. Ouais ça va on me la fait pas à moi.
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Sherlyn D. Fitzgerald

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posté Lun 12 Jan - 1:21

La folie. Il y avait certaine folie qui rendait plus fort. Certaines folie, qui nous rendait heureux. Certaines folies, qui faisaient ce que nous demeurions aujourd'hui. Pourtant, la sienne demeurait toute autre. Elle était fléau, et chaos. Elle la tuait, peu à peu, et de la façon la plus lente qu'il soit. Pourquoi ? Cette question, qu'elle se pose tout le temps. Mais cette fois, elle ne pouvait blâmer qu'elle-même. Elle aurait tant voulu. Elle aurait tant voulu lui dire ce qu'elle ressentait. Elle aurait tant voulu lui pardonner, et tout oublier. Mais quelque chose l'en avait empêché. La colère. La peur d'être blessée à nouveau. Cette confiance, qu'elle n'arriverait peut-être plus jamais à lui accorder. Leur histoire n'était pas comme les autres. Leur histoire était probablement la plus triste, que personne n'ait jamais écrit. Le destin se montrait pourtant joueur. Car sur une centaine d'élèves, il avait fallu qu'elle tombe dans le dortoir qu'il occupait aussi. Le voir tous les jours la tuait, et c'est pour cela, qu'elle prenait grand soin de l'éviter ; il faisait de même. Dans le fond, c'était peut-être mieux comme ça ; oui, sûrement. Du moins, elle essayait de s'en convaincre ; vainement. Ce matin là, Sherlyn s'était levée aux aurores, pour descendre à la station de ski. Elle n'était de toute évidence par douée, mais au moins, cela lui permettait de penser à autre chose. Au bout de trois heures de labeur, et ne progressant toujours pas, la jeune femme se décida à jeter l'éponge. Quand on était nulle, on ne se refaisait pas. Cela avait été amusant et constructif tout de même.

Ce fut aux alentours des quinze heures de l'après-midi, que la jeune femme se décida à entrer dans son dortoir, espérant n'y croiser personne ; espérant ne pas l'y croiser. Mais ses espoirs furent réduis à néant, lorsqu'elle l'aperçut. Et merde. Il ne lui laissa point le temps d'ouvrir la bouche, qu'il prit directement la parole, furibond. Sur le coup, Sherlyn se demanda de quoi il parlait. Mais ce fut lorsqu'elle aperçut la feuille blanche dans sa main, qu'elle comprit. Les événements passés lui revinrent en mémoire, telle une claque que l'on venait de lui administrer. Le test de grossesse. L'annonce, qu'elle avait voulu lui faire. La rupture. Son père qui l'avait accompagné sans en toucher un mot à sa mère, lui qui demeurait le plus compréhensif des deux. La culpabilité dans son regard. Si elle se foutait de sa gueule ? Non, pas du tout, malheureusement. Elle savait qu'il le prendrait mal ; elle le savait. De toute façon ce certificat n'était pas daté, peut-être qu'elle s'en sortirait s'il ne savait pas qu'il était le père ; qu'il aurait pu l'être. « Tu fouilles dans mes affaires, maintenant ? » Ce fut tout ce qui sortit de sa bouche. Elle finit par lui arracher le papier des mains, et le rangea le plus calmement possible à sa place initiale. « Tu me fais quoi, là ? » S'enquit-elle, haussant les épaules, le plus détachée possible, sachant pourtant que cela le mettrait encore plus hors de lui.
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Timothy S. Jones

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posté Lun 12 Jan - 1:45

Quoi ? je fouille dans ses affaires. Ouais j'me faisais chier. Elle est sérieuse ou quoi ? Et puis ça sert à rien d'me l'arracher des mains comme ça, j'ai déjà tout lu trois fois depuis tout à l'heure. Encore une et j'pourrai le réciter par coeur, à la virgule près. « Haha.. Comme si j'avais voulu lire ça tient. » Elle devrait me le prêter, en lecture du soir ouais. Tu parles. Si elle rangeait mieux son bordel aussi, ça se casserait pas la gueule juste en passant à côté. Ouais, j'suis de mauvaise fois, j'ai un peu tout bousculé. Mais tant pis. C'est pas l'important. Au fond, j'ai presque espéré qu'elle me dise que non, non c'est pas à elle, c'est à sa cousine éloigné du côté de sa grande tant germaine. Mais non, elle n'a pas de tante germaine et donc pas de cousine éloignée. Et même, pourquoi est ce qu'elle garderait ça si c'était pas à elle ? Faut être con sérieux. J'arrive même pas à relativisé. C'est qui ? Sérieux c'est qui ce mec là, qui.. 'fin.. Ouais. c'est qui ? J'le trouve.. je le déglingue. Et puis ça date de quand putain ? Là maintenant ? Y a pas longtemps ? Y a longtemps ? Avant notre rupture ? Non.. Je l'aurai su.. Hein ? Elle me l'aurait dit. Ouais, ça peut être qu'après Putain c'est encore pire. J'veux.. J'arrive même pas à imaginer quel demeuré aurait pu poser ses mains et.. tout le reste, sur elle. Ah putain !

Je fais quoi ? Comment ça je fais quoi ? Je bois un thé tranquille, ça se voit pas ? Je pète un câble là. Et elle, elle me le demande comme ça, naturellement, comme si.. y avait rien. Elle veut me rendre fou c'est pas possible autrement. C'est quoi son but, me faire exploser, histoire que je gueule un bon coup ? Mais putain j'ai pas envie, j'ai pas envie de gueuler sur elle. J'ai déjà commencé, ouais, mais.. faut me comprendre aussi. Respire Tim, respire. Je recule un peu, j'sais même pas ce que je dois faire. Frapper le mur, un peu excessif non ? Je la secoue jusqu'à ce qu'elle me dise la vérité. Non, j'peux pas. J'peux pas lui faire... J'en suis incapable. « Je fais la sieste et je rêve de poneys.. » Quelle ironie, j'me ferais presque rire.. presque. Non, au lieu de ça je hausse le ton, à nouveau. « Mais c'est pas le sujet là ! » elle veut pas juste s'expliquer, histoire que j'arrête de péter un câble là ? Je sais même pas quoi dire. Soupire, lourd, fort. Calm down Tim', ça sert à rien de s'énerver. Trop tard.. haha. Je la regarde en m'asseyant, je prends ensuite ma tête entre mes mains. Quel bordel sérieux. J'sais même pas quoi ressentir, du dégoût, de la colère, de la tristesse ? Je finis par parler plus calmement, levant les yeux vers elle. « C'était quand, Sherlyn ...? » Est ce qu'elle va me le dire.. J'en sais rien. Peut être qu'elle va mentir, peut être pas, j'espère pas.
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Sherlyn D. Fitzgerald

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posté Lun 12 Jan - 2:16

Il n'avait pas le droit. Il n'avait pas le droit de lui faire ça. C'était pire que tout. Pire que tout ce qu'elle avait pu imaginer. Que pensait-il ? Pensait-il sincèrement qu'elle s'était donnée de la sorte ? Avait-il une si piètre vision de sa personne. Qu'importe. Qu'importe, dans le fond, cela l'arrangeait. S'il savait. S'il savait la vérité, il le lui pardonnerait probablement jamais. Mais dans le fond, avait-elle eu le choix ? Non. Non, elle n'en avait eu aucun. Il venait de la quitter. Elle était seule, et mineure. Et être mère célibataire à dix-sept ans relevé du suicide ; elle n'aurait pu l'assumer. Alors elle avait choisi la facilité, et s'était rendue à la clinique dès le lendemain. Elle avait voulu l'appeler. Elle avait voulu qu'il soit avec elle, mais il avait été clair, il ne voulait plus avoir à faire avec elle. Lorsqu'il débina ses paroles incohérentes, elle se contenta de le regarder, clignant des yeux, comme si elle se fichait de ce qu'il pouvait lui dire. Comme si aucune de ses paroles ne pouvaient l'atteindre, la blesser plus qu'elle ne l'était déjà. « C'était terminé entre nous, Tim. Je n'ai pas à te rendre de compte. » Lâcha-t-elle tout de même, plus froide qu'elle ne l'aurait voulu. S'il savait. S'il savait, il la tuerait sûrement. Il la détestait encore plus. Mais sûrement pas plus, qu'elle ne l'avait détesté.

Elle le vit s'asseoir sur le lit, et lorsqu'il prit sa tête entre ses mains, l'air désemparé, désespéré, son cœur se serra. Elle n'avait qu'une seule envie en ce moment, c'était de s'asseoir à côté de lui. De le rassurer. De le prendre dans ses bras. De lui dire qu'il n'y avait eu que lui. Qu'il n'y aurait toujours que lui. Mais la colère primait ; encore et toujours. La colère demeurait pourtant un pêché mortel. Mais en cet instant, en enfer, elle y était. Un silence s'installa, tandis qu'il lui posa cette ultime question. Elle voulait tout lui dire. Elle voulait lui avouer, ce que cette déchirure avait provoqué. Mais bien vite elle se ravisa. Ses yeux se baissèrent, tant cette vue lui demeurait insupportable. « Je voulais oublier. Je voulais juste oublier. » Murmura-t-elle, sa voix n'étant qu'un souffle inaudible. Elle s'apprêtait à lui mentir. Elle s'apprêtait à mentir, à l'amour de sa vie. Mais pire, elle s'apprêtait aussi à se mentir à elle-même. « Je ne pouvais plus penser à toi, j'étais comme anesthésiée, comme si mes actes semblaient anodins. » Une larme coula, qu'elle s'empressa de saisir, l'essuyant d'un revers de manche. Il la connaissait. Il la connaissait trop, et il saurait décrypter le mensonge dans sa voix. Mais il fallait qu'elle essaye d'être convaincante. « Et c'est là où je l'ai rencontré. » Non. Qu'elle se taise. Qu'elle se taise, et qu'elle ne comète point l'irréparable. « Il n'attendait rien de moi, et je n'attendais rien de lui. Et les choses ont été ce qu'elles ont été. » Finit-elle, essayant de garder un minimum de contenance. Mais ses effort furent vains, lorsque d'autres larmes vinrent la trahir. « Je voulais me prouver que je n'avais pas besoin de toi pour vivre, et j'ai réussi. » C'est faux. Complètement faux. Et s'il n'était pas complètement stupide, il le saurait.
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Timothy S. Jones

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posté Lun 12 Jan - 2:47

J'sais même pas quoi répondre. C'est vrai, c'est fini. C'est moi qui y ait mis fin, j'm'en rappelle pas besoin de remuer le couteau dans la plaie. Pourquoi elle me le rappelle putain. Si c'est pour me faire regretter ça fait un bail que je regrette. Depuis que j'suis parti, au final. Parti contre mon gré. Comme un con. Depuis je passe mes jours à regretter.. et là j'apprends qu'elle s'est fait avorté. Mais non putain. C'est juste pas possible. Elle a pas tord, ça me regarde pas. Mais j'y peux rien. J'y peux rien. C'est instinctif. J'peux pas m'empêcher de me demande, qui est l'enfoiré qui a pu l'avoir après moi. Qui a pu la mettre enceinte. Est ce qu'il a été là quand elle a avorté ? Est ce qu'il le savait ? Est ce qu'il l'a laissé volontairement. Ou est ce que c'est elle qui l'a laissé ? Je sais pas. Je veux pas savoir, au fond. Si c'est pour être poignarder encore. Non, merci.. Bref, je ferme ma gueule deux secondes. Parce que j'ai rien à lui répondre à ça. Pas même un haussement d'épaule. Pas même un hochement de tête pour approuver. Non, j'approuve pas. J'veux savoir quand c'était. Pourquoi. Qui. J'veux savoir et en même temps je veux pas. J'suis perdu putain. J'suis perdu.

Je finis par m'asseoir sans savoir quoi ressentir. Sans savoir comment réagir correctement. c'est trop tard, j'ai déjà pété un câble. Alors j'essaie, j'essaie de me calmer. Je soupire et baisse le ton de la voix en lui demandant quand c'était. Oui.. Quand. Est ce que c'était.. J'arrête de réfléchir et bloque en la regardant. Je laisse les mots tomber, je les laisse me poignarder d'abord. Non.. Non c'est faux. C'est pas vrai. Elle ment. Elle ment je le sais et pourtant, pourtant j'suis blessé. J'ai rien qu'en l'imaginant avec un autre. J'ai mal rien qu'à imaginer son sourire à un autre. J'suis tellement égoïste. Tellement.. Mais ça ne peut pas être vrai. Tout ça, ça ne peut pas être vrai. Elle pleure, j'le sais, ça se voit. Elle peut tenter de me le cacher, ça ne changera rien. Plus besoin de moi, pour vivre.. Elle a réussi hein ? Je peux pas y croire. Non, j'suis incapable d'avaler ces paroles, de la croire. J'suis incapable d'approuver, d’acquiescer. Tout ça n'est qu'un tissu de mensonge, hein..? Je la regarde, encore et finit par lâcher dans un souffle. « Tu mens.. » Alors c'était quand ? je ne la lâche pas du regard alors que sans que je ne suis puisse la contrôle, la retenir, une putain de larme se fraie un chemin le long de ma joue. Elle dévale avant de s'écraser sur mon avant bras. Je soupire, à nouveau avant de hausser légèrement le ton, baissant mes yeux. « C'était quand Sherlyn ? » Je ferme les yeux un instant avant de murmurer à nouveau. « c'était quand putain ...? Ne me mens pas.. » Je suis incapable de parler plus fort. J'suis tiraillé, j'ai mal. J'sais pas quoi penser. J'ai une putain de mauvaise intuition. Pourquoi, ne me dit-elle pas la vérité ?
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Sherlyn D. Fitzgerald

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posté Lun 12 Jan - 3:06

Elle ne savait pas. Elle ne se souvenait plus, quand les choses avaient commencé à déraper entre eux. Elle ne savait pas, comment ils en étaient arrivés là. C'était dingue. C'était de la folie. Un cauchemar, et elle allait bientôt se réveiller. Elle ne savait pas pourquoi elle chialait. Elle ne savait pas pourquoi elle se montrait aussi faible, face à lui. C'était Tim, qui la rendait comme ça. Qui la rendait aussi vulnérable. Elle ne s'en était jamais réellement plainte, mais en ce moment, Sherlyn voulait taire ces émotions qu'elle détestait. Il était tout pour elle. Et dans le fond, il savait qu'elle l'aimait toujours. D'ailleurs, elle le lui avait dit, avant de s'en aller. Qu'elle l'aimait. Aimer. C'était un mot bien minime, face à ce qu'elle ressentait réellement pour lui. Mais ça, il n'était pas obligé de le savoir. Même s'il s'en doutait. Même s'il savait, qu'il était le seul être à qui elle avait tant offert. Sherlyn ne pourrait plus jamais aimer qui-que-ce soit. C'était lui, ou personne d'autre ; c'était inéluctable. Sherlyn essuya ses larmes, essayant d'être le plus digne possible, bien que la carapace soit fissurée, en cet instant. Pour dire vrai, elle n'attendait pas de réponse. Elle espérait qu'il se tirerait tout simplement de la chambre, l'insultant de tous les noms pour la même occasion. Mais ce ne fut guère le cas. Ce ne fut guère le cas, à son plus grand damne. Et rien que pour cela, elle le détesta davantage.

Lorsque son regard se risqua à de nouveau le croiser, elle crut de nouveau replonger. Elle mentait, il le savait, le revendiquer. Mais ça allait lui apporter quoi, de savoir la vérité ? Dans le fond, elle ne voulait pas le bousiller davantage. Elle ne voulait pas qu'il se sente coupable ; ils l'étaient tous les deux. Elle ne voulait pas qu'il lui en veuille, qu'il la déteste. C'était grave, ce qu'elle avait fait. « Ça va te servir à quoi de savoir ? » S'enquit-elle, d'une voix amer. « Ça ne changera rien. » Il le savait, il n'était pas demeuré, mais elle cherchait à gagner du temps. Mais ce fut lorsqu'elle vit l'une de ses larmes, qu'elle reçut comme un couteau dans le ventre. L'on dit souvent que ça fait mal, de voir un homme pleurer. Mais là c'était douloureux, presque meurtrier. Ce fut là qu'elle commit l'irréparable. Ce fut là qu'elle franchi cette distance qu'il y avait entre eux. Elle vint s'asseoir sur le lit, et instinctivement, sa tête se posa sur son épaule, comme si elle ne s'était point imaginée faire autre chose. Mais elle finit cependant par se redresser, jouant avec ses doigts, qu'elle trouva attrayant, sur le moment. Elle ouvrit la bouche plusieurs fois, mais finit par raviser à chaque fois. « Tu sais...je voulais te le dire. » Commença-t-elle, ne le regardant point, ne pouvant tout bonnement pas. Ça y'est, voilà qu'elle se remettait à chialer. « Je ne pouvais pas assumer toute seule, et puis ma mère m'aurait tout bonnement tuée. » Il ignorait probablement où elle voulait en venir, mais qu'importe, elle faisait ce qu'elle pouvait. « Je n'ai eu personne d'autre que toi. » Finit-elle, dans un souffle, sachant que la fin de son supplice, en laisserait découvrir un autre.  
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Timothy S. Jones

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posté Lun 12 Jan - 12:08

Quel bordel sérieux. Pourquoi maintenant ? Enfin, c'est surement mieux maintenant que plus tard. Est ce que si j'l'avais pas vu, elle me l'aurait dit ? Pourquoi faire Tim' t'es plus son mec. Ouais.. C'est vrai. Mais je l'aime encore. Je l'aime encore à en crever et j'ai mal rien qu'en pensant à ça. A quoi ça va me servir, à rien, c'est vrai. Ou pas, ça va me servir que j'sache si j'suis vraiment un putain d'abruti finit ou pas. Non ça ne changera rien, c'est vrai. Qu'est ce que je pourrai y changer, c'est fait, c'est fait. Mais j'ai besoin, j'ai ce besoin de savoir. Il faut que je sache, si c'est un autre ou .. pas. Et si c'est toi Timothy, tu fais quoi ? T'auras l'air bien con, avec cette information. Tu te sentiras encore plus mal. Ouais, ouais c'est vrai, mais j'ai besoin de savoir. Il faut qu'elle me dise la vérité. J'arrive pas à retenir cette foutue larme qui glisse, roule et s'écrase sur ma peau. Je l'ai pas contrôlé, je n'ai pas su la retenir. Comme je ne sais pas retenir mon coeur de l'aimer. Mes sentiments de gueuler dans mes pensées. De gueuler qu'il suffit juste de faire les choses bien. De plus jouer au con. Pour qu'ils approuvent. Je tourne le regarde vers elle rapidement en sentant sa joue sur mon épaule. Non, Sherlyn, j'vais craquer putain. Je lève les yeux et fixe le plafond, écoutant alors ses mots.

Elle voulait me le dire, pourquoi ne l'a-t-elle pas fait ? Est ce que c'était quand on était ensemble. Est ce qu'il y a vraiment eut un autre mec ? Non, impossible. Elle n'aurait pas fait ça, pas vrai ? Sa mère l'aurait tué. Tu m'étonne.. Sa petite fille chérie. Cette petite fille qu'ils ont tellement protégée. Cette fille qu'ils ont brisé, au final. C'est de leur faute. De leur faute si on se retrouve là pleurer comme des cons. Si on ose plus. Si elle n'a plus confiance. C'est de leur faute à eux. Et elle ne le sait toujours pas. Non, elle ne le sait pas. Je ne l'ai pas dit clairement. Elle a peut être compris, je ne sais pas. J'en sais rien. Notre discussion a été écourté, la dernière fois. Elle ne pouvait pas assumer toute seule, c'est vrai... J'suis parti. Mais c'est.. Et ses dernières paroles me plantent. Je ne sais pas si je dois hurler, pleurer, la prendre dans mes bras ou me barrer. Alors ça signifie qu'elle a avorté d'un enfant.. qui était le mien. Je baisse les yeux sur elle. Je reste bouche bée, je ne sais même pas quoi lui dire. Lui en vouloir parce qu'elle a avorter, non pourquoi ? J'serai tellement cruel.. De toute façon on était bien trop jeune, on est bien trop jeune. Mais.. Pourquoi ne m'a-t-elle rien dit ? Pourquoi a-t-elle pris cette décision toute seule ? Elle aurait du m'en parler putain. Je me sens encore plus minable, j'me sens encore plus coupable d'être parti. Je déglutis, les mots ne sortent pas. Pas un son, pour dire quoi au fond ? Je ne sais pas. « Pourquoi est ce que.. tu ne m'en as pas parlé ? » Elle devait pas être seule, pour traverser cette épreuve là. Putain mais pourquoi j'me suis pas battu plus ? Pourquoi j'me suis pas assagit direct ? Pourquoi j'ai voulu tenir tête pour finir par abandonner la lutte ?

Je sais même pas quoi lui dire de plus. Je peux rien y changer. Je peux pas revenir en arrière. Je peux pas changer le cours des choses. Effacer mes conneries, non je peux pas. J'hésites un moment avant de me décider. Passant un bras dans son dos, je la rapproche de moi pivotant légèrement. Je la serre lentement alors que ce qui devait être une vrai phrase ne sort qu'en simple murmure, coupés par ma gorge serrée. « Je suis désolé.. » Qu'est ce que je pouvais dire de plus, de toute façon ..?
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Sherlyn D. Fitzgerald

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posté Lun 12 Jan - 18:09

De la connerie. C'était de la pure connerie. Que pouvait-elle lui dire d'autres ? Que pouvait-elle dire, pour le consoler ? Pour faire, qu'il ne la déteste pas plus, qu'il ne la détestait déjà. Ils n'étaient peut-être pas fait l'un pour l'autre. Peut-être que si la vie s'évertuait à les séparer, c'était qu'il y avait une raison. Ils étaient probablement nocifs l'un pour l'autre ; elle était celle qui pourrait le détruire. Sherlyn ne se souvenait point l'avoir vu pleurer, depuis le début de leur relation. Elle ne s'en plaindrait pas, car cette vision lui était tout bonnement insupportable. Ils avaient tout gâché. Ils avaient tout bonnement tout gâché. Sherlyn ne pourrait lui rejeter la faute éternellement. Elle avait dû fauter quelque-part, pour qu'il se décide à partir de la sorte. Peut-être qu'elle avait commis des erreurs, des conneries, dont elle ignorait la nature. Mais dans le fond, ça n'avait plus d'importance ; c'était fini. D'ailleurs, elle ne comprenait même pas pourquoi elle lui avait tout avoué. Peut-être qu'elle souhaitait qu'il la déteste davantage, pour qu'elle puisse continuer à son tour. Dans la vie, il était bien plus facile de haïr, que d'aimer ; ça faisait moins mal. Ce regard. Son regard. Ses yeux étaient comme deux grenades, qui allaient probablement finir par lui exploser à la figure. Un sourire amer se dessina sur ses lèvres, à l'entente de sa question. Pourquoi ? Pourquoi elle ne lui en avait pas parlé ? Il était marrant, lui. Comment aurait-elle pu ? Il l'avait quitté. Il s'était barré, sans lui demander son avis. D'ailleurs, elle n'avait rien fait pour le retenir. Elle avait voulu l'appeler, le soir où elle l'avait découvert, mais elle s'était raviser. Peut-être par orgueil, fierté mal placée, ne voulant guère qu'il pense qu'elle voulait le retenir, ou qu'elle lui avait fait un enfant dans le dos. Car de toute évidence, c'était ce qu'il aurait pensé. Dans un sens, en partant, il s'était déchu de ses fonctions.

« Te dire quoi ? » Lâcha-t-elle, osant le regarder dans les yeux, plus colérique qu'elle ne l'aurait voulu. Ce n'était pas une solution, elle le savait, et c'est pour ça, qu'elle finit par se radoucir. Il était tout aussi impuissant qu'elle, par conséquent, elle ne pouvait point lui rejeter la faute. « Tu aurais pensé quoi ? Je ne voulais pas passer pour une pauvre fille qui voulait te retenir par tous les moyens. Et puis sincèrement, ça aurait changé quoi, tu serais resté par pitié ? Je ne voulais pas de ça » Dit-elle, plus calmement. Cette situation était irréelle, et le karma avait une nouvelle fois joué contre elle. Dans le fond, il l'avait sauvé, car de toute évidence elle n'aurait point pu vivre avec le poids de ce secret éternellement. La jeune femme finit par s'éloigner, ne le lâchant cependant pas du regard. La bombe était à présent lancé, et pour dire vrai, elle se sentait beaucoup mieux. Lorsqu'il s'excusa, Sherlyn haussa les épaules, comme s'ils échangeaient de simples banalités. « Ce n'est pas de ta faute, c'est la fatalité, c'est tout. » Fatalité. Douce fatalité. Celle qui les assassinait. Qui les séparait, pour mieux les réunir. L'on ne savait pas réellement ce qu'elle cherchait, ni quel demeurait la raison de ses agissements. Il y a une phrase toute conne à cela : c'est la vie. Elle l'aimait. Et elle savait désormais, qu'il l'aimait aussi ; elle le sentait, elle le voyait. Mais pourtant, Sherlyn ne savait point si elle avait le courage de franchir ce faussé, qui s'était creusé entre eux. « Ne sois pas désolé, même si t'es le roi des abrutis. » C'était sorti comme ça, sans qu'elle ne le veuille pour autant. Hélas, en cet instant, elle le pensait réellement. Son indécision avait provoqué bien des maux, bien qu'elle-même sache qu'elle ne soit pas blanche comme neige. « Ne sois pas désolé, car grâce à toi, j'ai vécu les meilleurs moments de ma vie. » Ferme ta gueule, Sherlyn ; je t'en supplie. « J'aurais dû faire quelque chose, te rattraper, te demander des explications, mais je n'ai pas su. Je me suis simplement contentée de dire que tout était de ta faute, préférant me mentir, plutôt que d'assumer mes erreurs. Parce-que des erreurs j'en ai fait, sûrement. » Cela ressemblant plus à des adieux, qu'à une réelle remise en question. « Mais ça n'a plus aucune importance maintenant. » Peut-être qu'elle s'apprêtait la pire erreur de sa vie ; renoncer à lui.

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Timothy S. Jones

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posté Mar 13 Jan - 12:45

Me dire quoi ? J'sais pas l'heure à laquelle elle allait prendre le thé ? C'est quoi cette question sérieux ? Pourquoi elle me l'a pas dit putain. La suite me plaît pas plus au final. Elle pensait vraiment ça ? Bah oui, oui elle le pensait et ça se voyait, dans ses yeux, dans le ton qu'elle employait. Tout son corps ne faisait qu'approuver ses paroles. Et j'sais même pas quoi lui répondre. Non, évidemment que je ne serait pas resté par pitié, putain je demandais que ça, de rester. Mais elle peut pas le comprendre, elle peut pas le comprendre, parce que j'suis parti, au lieu de rester. Quelle conneries sérieux. Ils devaient fiers d'eux tiens, ses vieux. Une raison de plus pour m'enfoncer. Je les entend bien, avec une petite voix pseudo triste. Oh ma pauvre chérie il est parti. Ouais, merci qui. Même si j'avais voulu revenir, ils m'auraient pas laissé. J'le sais. Ils auraient trouvé un truc à me balancer encore, tu genre "tu mérites pas d'être père" ouais. Je sais. Bref j'ai rien à répondre, parce que je trouve pas les mots.

Elle s'éloigne, je la laisse faire. J'vais pas la forcer hein. La fatalité ? J'sais pas. Ou alors elle porte le nom de Parents Fitzgerald, cette fatalité. Et je peux rien dire, parce qu'elle enchaîne et j'peux pas m'empêcher de sourire, légèrement. J'y peux rien, il faut que j'sorte une connerie. Non je ne le dirai pas. J'voudrais pas l'énerver, enfin, peut être qu'elle sourira, un peu. « Au moins.. J'suis le roi de quelque chose .. » Tout le monde n'a pas cette chance oh. Ouais ok c'était nul, mais c'est pas de ma faute, elle me tend la perche aussi. Bref, mon sourire s'efface à ses dernières paroles. celles d'avant ça va, parce que.. en un sens j'suis fier qu'elle ait vécu les meilleurs moment de sa vie avec moi, et en même temps j'me déteste d'autant plus d'y avoir mis fin. Sa faute non, jamais. Elle était, elle est, tellement.. parfaite. Qu'est ce que tu veux lui reprocher sérieux. Ouais, y a des jours ou on s'est engueulé mais putain c'est rien, c'est surement pas ça qui m'aurait fait la quitter. Jamais. J'étais tellement bien, avec elle. J'étais presque quelqu'un de bien.. presque. Mais la fin est douloureuse, elle me plante. Elle pique. Elle me serre le coeur. Non.. ça a de l'importance. C'est tellement important. Ok bah alors dis le.

Je la regarde silencieux, parce que je réfléchis à quoi dire, comment le dire. Je sais pas. Je sais plus. Ouais, j'suis vraiment le roi des abrutis, putain. Connerie. « Sherlyn.. » Je soupire et la regarde. « J'peux pas te laisser dire ça. J'peux pas te laisser dire que c'est de ta faute, tu n'as rien fait de mal.. Jamais. C'est pas toi.. C'est même pas nous. » Non, ça allait très bien, y a pas eut de gros soucis, jamais. Alors quoi hein Tim ? « Et ça a une putain d'importance.. Je sais que tu le vois. Que tu vois comme j'suis là, comme un con à pas savoir quoi dire, parce qu'au fond, j'ai juste bien merdé. J'suis pas parti parce que je t'aimais plus. J'suis pas parti parce que j'te supportais plus. J'suis pas parti parce que ça allait plus. Non, J'ai jamais été aussi bien qu'avec toi. Jamais. » Elle m'a tellement changé, elle m'a tellement adoucit. Elle m'a tellement fait réfléchir, grandir. Et putain plus les minutes passent et plus j'me déteste. « Et si.. si j'suis désolé, parce que j'ai tout foutu en l'air. Parce que j'ai pas su leur tenir tête, encore. J'en ai eut marre et j'ai abandonné le combat. Et je le regrette chaque jour depuis que j'suis parti .. »
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