Je suis née le 5 octobre 1993. Je suis la cadette de la famille Beaulieu, une famille modeste de New-York. En effet, avant moi se trouve un frère William âgé maintenant de trente-trois ans et qui est médecin. Mon père était avocat, ma mère vendeuse dans une boutique de joaillerie. Ils vivaient le parfait amour, je fus bien élevée, mon frère aussi. Tout allait bien dans le meilleur des mondes. Mon père était moins présent que ma mère qui s'arrangeait toujours pour venir ne serait-ce nous chercher le soir à l'école. Mon père était un homme ambitieux, qui chercher à devenir un grand avocat et pour cela, il se mettait une énorme pression, pourtant, il arrivait parfois, qu'ils prennent un soin avec nous, ne serait-ce pas pour décompresser du stress de la grosse Pomme et pour passer un bon moment en famille. Il nous parlait de ses affaires, de son boulot... Je pense que nous avons hérité de sa détermination et son ambition mon frère et moi.


De ma mère, nous avons hérité du gout pour les belles choses. Les plus belles voitures, les plus beaux vêtements, bijoux... Mon père se plaignait souvent des dépenses de ma mère. En dehors de sa passion pour le luxe, elle aimait aussi beaucoup l'histoire, notamment Antique d'où mon prénom Calypso qui fait référence à la nymphe, et des rois, d'où mon prénom désuet Françoise qui fait référence à une favorite d'un roi. Mes prénoms ont toujours été sujets de moquerie, mais, ce ne fut pas autant que ceux de mon frère William qui est un hommage au prince, et Robert qui était un roi Franc. J’ai quelques bribes de souvenirs de mon enfance, mais, rien d'autre...

En fait, j'ai grandi normalement avec juste quelques événements marquants dans ma vie. Cela se joue surtout quand j'avais dix ans, mon père était de plus en plus refermé sur lui-même. Ma mère disait qu'il allait peut-être devenir un grand avocat et que c'était pour cette raison qu'il ne passait plus de temps à s'occuper de nous. Il était sombre, fatigué. Au départ, ma mère le comprenait, le soutenait, mais, mon père ne voulait rien savoir, il se sentait seul et incompris. Pour lui tout était joué d'avance, il perdrait l'affaire face à l'avocat le plus reconnu de la ville, il serait la risée du tribunal, il serait licencié. Face au défaitisme de mon père, ma mère se lassa de lui, ils se disputaient de plus en plus fréquemment, ma mère était sur les nerfs, elle aussi était à bout et l'ambiance à la maison était lourde, pesante. Will, ne sors plus de sa chambre, la famille était répartie dans l'appartement, tout seul et triste. Un beau jour, ma mère demanda le divorce. Ce fut un terrible choc pour tout le monde. Elle avait fait tous les papiers, et cela, en douce. Mon père était déprimé encore plus. Il l'aimait terriblement et tellement ! Or, ma mère avait rencontré un autre homme dans sa boutique. John, quarante-trois ans, riche, divorcé, charismatique est au sourire ravageur. Un véritable tombeur.

Mon père à cette annonce choisit de laisser partir son seul amour, il signa les papiers, laissa ses enfants, la seule condition était qu'il garde l'appartement. C’est ainsi que William, ma mère et moi-même emménageâmes chez John. Il vivait avec ses deux filles de deux ans mes aînées. Ils vivaient dans l'upper east side, de véritables garces, aussi fausses que leur père qui se jouer de ma mère. Au départ, les relations étaient amicales, mais, très vite, elles se dégradèrent. Les deux pestes qu'étaient Victoria et Adriana ne supportaient pas de vivre avec William et moi qu'elles traitaient de "losers", tout comme elles ne supportaient pas la relation entre nos parents. Elles nous en faisaient voir de toutes les couleurs et ce fut presque toujours à cause de nous. John prenait toujours la défense de ses" filles chéries " et nous étions Will et moi, les deux méchants de Brooklyn, jaloux des deux filles. Ma mère ne prenait jamais notre défense de peur de perdre son John qui lui payait tout ce qu'elle voulait. Elle était la bonne poire, l'idiote qui faisait tout ce qu'il voulait et qui se taisait dès qu'il lui sortait son american express.
William en eut marre, il finit par demander à vivre avec notre père. Ma mère en fut bouleversée.

Très vite, elle se rattacha à moi, sa seule fille. Elle me fit culpabiliser d'avoir aussi des envies de fuites. Je ne fis jamais comme William, car, j'avais pitié de ma mère. De ce fait, je restais avec les deux pimbêches. Cette vie m'apprit à devenir dure, sans pitié, sachant que je me mis à fréquenter les mêmes lieux que Victoria et Adriana.

Parfois, ils nous arrivaient d'enterrer la hache de guerre, mais, c'était si rare. Pour montrer leurs bonnes fois, elles me laissaient leurs vêtements qu'elles ne voulaient plus, m'emmenaient dans les soirées pour pouvoir me ridiculiser devant leurs amis(e)s. J'étais la bonne cruche, la bonne poire de service. Au lycée, ce fut encore pire ! J'étais véritablement, la victime des deux sœurs et mon seul confident étaient mon frère qui lui vivait une vie merveilleuse. Il me disait souvent "vient, tu seras mieux avec nous !" Sachant que mon père avait refait sa vie aussi à Vancouver et qu'il allait beaucoup mieux. Seulement, ma mère était de plus en plus dépressive due à l'éloignement et le caractère manipulateur, froid et violent de John. Elle avait peur de le quitter, elle avait peur de se retrouver seule. Ce fut la période de ma vie la plus dure, la plus triste aussi, mais, cela m'a permis de me renforcer et ne faire confiance à personne.

De ne pas n'ont plus oublié qu'd'être trop gentille, c'est aussi ne pas prendre en compte nos besoins, nos envies. Je reçus mon diplôme avec une mention à l'inverse des deux folles avec qui je vivais. Néanmoins, on fêta leurs réussites et non la mienne. Les inscriptions à la fac avaient débuté, elles partaient pour Harvard et John, ma mère voulut m'y mettre aussi, mais, pour moi, il était hors de question de me retrouver avec Adriana et Victoria. De plus que je voulais revoir mon père que je n'avais pas revu depuis plusieurs années.
J'ai donc postulé à l'Académie Franklin, là où mon frère avait aussi fait ses études.

Je gardai le secret jusqu'à que j'eus la réponse. Mon frère, mon père fut les plus heureux d'apprendre la nouvelle. Quant à ma mère, elle fut triste, John me fit savoir qu'il ne m'aiderait pas pour mes études, que j'allais devoir me débrouiller seule, que j'étais une mauvaise fille, car, je lui devais tout, il s'était battu pour me trouver de la place à Harvard et moi, je le remerciais en partant loin d'ici. Ma mère se fixa sur son opinion, mais, je me fichais pas mal de tout cela, car, j'étais bien déterminée à retrouver mon père, faire ma vie comme je l'entendais. Je pris donc mes affaires ou plutôt, John m'aida à prendre mes affaires et je partis pour Seattle.Là-bas, vivait mon frère, il me prit en charge, m'aida pour tout le bazar de la fac et m'emmena voir notre père. Ce fut des retrouvailles bouleversantes mais, nous avons festoyé jusqu'au lendemain.

Je fis ma rentrée à l'académie Franklin en première année de droit. Parce que c'est ce qui m'intéressait le plus et puis mon père m'avait transmis sa passion bien que je ne comptasse pas faire avocate comme lui. Je voulais être greffière dans le privé. Je fis un excellent parcours à la plus grande joie de mon père. Au fur et à mesure, mon frère me laissa gérer ma vie. Il quitta l'appartement étudiant que nous partagions, il avait rencontré une jeune femme merveilleuse et ensemble ils s'étaient jurés de ne plus jamais se quitter. Mon père prenait au début des nouvelles de moi tous les jours, à l'inverse de ma mère qui selon les dires de mon frère, allait de plus en plus mal. Mais, nous ne pouvions rien faire, elle avait fait son choix et nous étions un peu rancuniers après tout, elle avait quitté notre père pour ça. À Franklin, je me suis fait des amies, très peu car, j'ai un caractère difficile et je me demande si les deux pimbêches qui me servent de demi-sœurs n'ont pas un peu déteint sur moi.


Je gère ma vie comme je l'entends et m'en sort plutôt bien. J'entame une première année en master de droit, je ne suis plus aussi certaine de vouloir faire greffière, mais, le droit mène à tout donc, je verrais bien. C'est une année qui réserve encore beaucoup de surprises !
 

toi