Deux semaines et un jour. Voila le temps qu'il aura fallu à Athénaïs pour convaincre son père de la laisser aller au canada avec le reste de ses camarades. Selon lui, ce n'était propice qu'a la déchéance et à la dépravation de ces jeunes adolescents en rûte, impatient d'assouvir leurs besoins devant les pauvres yeux chaste de sa douce enfant. Heureusement, sa mère avait l'esprit beaucoup moins tordu et avait réussi à lui faire changer d'avis. C'est vrai, qui aurait l'idée de s'adonner aux plaisirs charnels alors que le paysage nous offre tellement plus.. !? En haut de la piste, engoncée dans sa combinaison de ski, les lunettes lui rentrant dans le visage, et les lèvres surchargée de baume, elle sourit, rêveuse, devant les autres élèves s'amusant ensemble, riant au éclat devant un malheureux descendant la pente sur les fesses. Bien qu'elle n'était pas avec les autres, elle ne s'était jamais autant amusée. La petite blonde avait déjà passée quelques jours avec sa famille à la neige, c'était encore un de ses plus beaux souvenirs. Mais depuis la disparition de Shane, ils n'étaient plus jamais parties. Son père n'avait jamais été aussi amer, et sa mère si soumise. Mais ça n'avait en rien entachée la bonne humeur de notre jeune chrétienne. Peut-être était-ce elle qui, au final, était devenu folle et que tout ceci n'était qu'un rêve ou elle ne pouvait s'empêcher de sourire. Mais en fait non. Dans les rêves on ne sent pas la douleur, et cette boule de neige compacte aussi dur qu'une chaussette remplie de cailloux, elle l'avait bel et bien sentit sur son nez. Le choc la fit tomber, les larmes lui montant aux yeux, elle s'agrippa le nez avec ses deux mains. *Pitié seigneur par les douleurs que vous avez dans votre cruelle flagellation, ayez pitié de mon âme....* Prier. C'était la seule chose qu'elle sache faire.