«...Et c'est là que mon père à commencé à frapper ma mère. Autant te dire que je le vivais mal. Très mal même. Je me sentais faible. Je ne pouvais pas la protéger. J'étais trop petite, trop faible. Et ça a continué, chaque soir elle était battue. Et un jour, alors que j'étais en cours, j'ai appris la dure nouvelle : elle s'était suicidé, me laissant seule avec lui... », elle s'arrête, me regarde, les larmes aux yeux, puis reprend la parole, non pas pour continuer son histoire mais pour me dire : « Je vois bien que ça ne t'intéresse pas.. Si t'en a marre dis le ! Je sais que je suis chiante.. ». Soupirant, je me relevais du lit : « Ecoute c'est pas que j'en ai marre, mais je voulais qu'on passe lui nuit ensemble à.. faire autre chose tu vois.. Bon je te laisse quelques minutes le temps que tu te calmes et quand je reviendrais, j'espère que tu sera prête, ensuite j'écouterais ta vie autant que tu le souhaites !  Sinon si tu ne veux pas le faire alors.. la porte est par ici. A plus tard ! », sur ces mots là je quittais la chambre. Je n'allais tout de même pas rester là à écouter ses jérémiades alors que je me trouvais à une fête, la mienne qui plus est ! Saluant les gens du regard, tapant quelques mains et faisant quelques vannes au passage, je m'arrêtais devant ma petite amie. Mes mains se posèrent sur sa taille et mes lèvres sur sa joue : « Tu profites de la fête mon cœur ? ». Elle se retourna et fit une moue réprobatrice : « T'étais où ? ». Inutile de lui dire que je la trompais avec une autre fille là haut. Avant que j'eus le temps de trouver un mensonge, on entendit un bruit sourd. Bientôt des cris se firent entendre. Agacé, j'allais voir dehors ce qui se passait. Une foule se trouvait devant ma maison. « Qu'est ce qu'il se passe ? Laissez moi passer ! » criais-je. Tant bien que mal, je traversais. C'est avec horreur que je découvris le corps de Lisa, étalé sur la pelouse. Elle qui voulait me raconter sa vie malheureuse, comment son père avait battu sa mère. Comme un idiot je n'avais pas voulu l'écouter. Non pas comme un idiot, comme un connard de première. Des pleurs, des hurlements jaillissaient de partout.  Je ne comprenais plus rien. Tout était flou. Je m'écroulais par terre, la culpabilité me rongeait.


~ Aujourd'hui~

Voilà une semaine que ma petite amie m'a quitté, après avoir appris que je la trompais. Déjà aller voir Lisa tout les jours à l'hôpital me détruit. Elle n'est pas morte mais dans le coma. J'ai mal. Je souffre. Je n'en peux plus. Je suffoque. Tous ces souvenirs qui me reviennent, qui me prennent dans une danse enflammée. La douleur qui se fait ressentir. Toutes mes erreurs qui me rattrapent sans cesse. Que je marche, que je dorme, que je mange, ils sont là. Ils me hantent, comme s'il m'était interdit de vivre heureux, comme si... ma vie se résumait à ces erreurs. Je ne veux plus de cette souffrance. Mon cœur se serre à chacun de ces souvenirs. Mon cœur n'en peux plus. Mon cœur va exploser. Il faut que je fasse quelque chose, n'importe quoi. Je ne veux plus de ces larmes qui coulent sur mes joues malgré moi. Je ne veux plus de ces regards qui me jugent sans cesse. Je ne veux plus entendre les murmures incessants du passé. Non ce n'est pas que je ne veux plus, c'est que je ne peux plus. Je craque. C'est trop pour moi. J'étais fils de riche avec une enfance heureuse.. Je n'étais pas censé vivre un drame comme ça ! De toute manière ce n'était pas totalement de ma faute si?! Je ne l'avais pas poussé de la fenêtre ! Oui voilà, j'étais un homme bon à qui il était arrivé une mauvaise chose. Il n'était pas question que je change. J'avais juste besoin d'être plus gentil avec les femmes, elles sont trop sensibles.

toi