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 « Je crois au chaos et en la cupidité. » Sherlyn

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Sherlyn D. Fitzgerald

Indentité
U-Student

MESSAGES : 1382 AGE : 28
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posté Dim 27 Oct - 21:13



SHERLYN DEENA FITZGERALD
Introduire une goutte d'anarchie, déranger l'ordre établi et tout devient brutalement... chaotique.


(+) prénom : Sherlyn, Deena. (+) nom de famille : Fitzgerald. (+) surnom : Sher'. (+) âge : 19 ans. (+) date et lieu de naissance : 02/08/1995 en Italie. (+) nationalité et origines : Italienne, de nationalité américaine. (+) activité professionnelle/études suivies : Étudiante en médecine. (+) situation financière : Modeste. (+) statut civil : Célibataire. (+) traits de caractère : Douce - Indécise - Franche- Naïve - Têtue - Optimiste - Artiste - Possessive - Torturée. (+) groupe : Je suis invisible.


(remplace ☐ par ✔️ pour ta réponse)
(+) Qu’emmènerais-tu sur une île déserte ?
✔️  De l'eau.
☐ Mon ipod.
☐ Mon chat/chien.
☐ Un couteau.

(+) Si tu devais choisir une série parmi ces 4, laquelle choisirais-tu ?
☐ Charmed.
✔️  Glee.
☐ Sex and the city.
☐ The walking dead.

(+) Le matin t'es plutôt...
✔️  Chocolat chaud.
☐ Café.
☐ Thé.
☐ Jus de fruit.

(+) Ton passe temps préféré ?
☐ Sortir avec tes amis.
☐ Faire du shopping.
✔️  Réviser tes cours.
☐ Geeker.

(+) Si tu devais choisir une chanteuse parmi ces 4, qui choisirais-tu ?
☐ Lady Gaga.
☐ Beyoncé.
☐ Rihanna.
✔️  Katy Perry.

(+) Si t'as un petit-creux, tu manges quoi ?
☐ Pizza.
✔️  Chips.
☐ Salade.
☐ Yaourt.

(+) Avant les cours tu ...?
☐ Éteints ton portable.
☐ Sors des gâteaux et une bouteille d'eau.
✔️  Bavardes.
☐ Relis tes leçons.

(+) Tu ne peux pas sortir sans...
☐ Un bijoux porte-bonheur.
✔️  Ton portable.
☐ Une paire de chaussure fétiche.
☐ Tes cours.


Histoire

« C'est quand vous voulez. »
Je suis consciente. Je suis consciente de lui faire perdre son temps. Consciente, de lui donner du fil à retordre. À chaque séance, je ne dis rien, et je reste dans mon marasme. Je demeure comme enfouie dans ce mutisme, ce mutisme qui me dévore, et qui demeure un chant d'affliction. J'ai peur. J'ai tellement peur de son jugement. Peut-être qu'ils ont tous raison, après tout. Peut-être qu'ils ont raison, je suis peut-être folle ; folle à lier. Peut-être que plus jamais, je ne pourrais avoir de vie normale, comme toutes les jeunes femmes de mon âge. Tous ces rêves. Toutes ces espérances. Peut-être que j'ai tort d'y croire encore, de m'y accrocher ; je suis sûrement maudite. Toutes ces prières. Toutes ces heures, où j'avais occupé les bancs d'église, peut-être que tout ceci a été vain, bien que je m'interdise d'y croire ; je n'ai pas le droit ; je ne peux pas, je ne veux pas ; en mémoire des miens. Mon regard ne quitte point celui de monsieur-le-psychologue-ultra-sérieux, et je demeure légèrement embarrassée, pour dire vrai. Chacune de nos séances est animée par le son de nos soupirs, des bruits de l'horloge, et de mes raclements de gorge nerveux. En ce moment, je n'ai qu'une seule envie : m'en aller. Mais je n'ai pas le droit de faire cela à mon père, qui lui, espère tant de ces séances ; je lui fais peur, on dirait. Mais que puis-je raconter à cet homme ? J'avais mis un point d'honneur à enterrer le passé. Je l'avais enterré définitivement, et je me refusais d'y replonger ; je ne peux pas ; c'est plus fort que moi. « Parlez-moi un peu de votre enfance. » Seigneur, faites qu'il la ferme. Seigneur, faites qu'il la boucle, définitivement. C'est justement cela, que je souhaite éviter, et il l'a compris ; il en joue. Je ne me sens pas prête à affronter mes vieux démons, c'est si difficile à comprendre ? Je veux rentrer chez moi, bien que je sache qu'elle m'y attendait ; qu'elle m'y attendrait toujours. Tessa. La frêle, la petite, et démoniaque Tessa. Mon regard se lève instinctivement au dessus de l'épaule droite du psy', et c'est là que je l'aperçois. Assise sur l'étagère, jambes croisées, murmurant un faible « non ». C'est un secret. Tout cela demeure un secret, entre ma famille et elle. Un secret que je ne dois jamais trahir, selon elle. Tessa me dirige, et joue de ma culpabilité pour faire ce qu'elle veut de moi.

L'homme tourne légèrement la tête, et n'aperçoit point ce que j'aperçois. Il fronce légèrement les sourcils, l'air inquiet. « Elle est là, n'est-ce pas ? » C'est encore pire. C'est encore pire, lorsque les autres essayent de rentrer dans mon délire ; c'est insupportable. Je ne réponds rien, me contentant de détourner mon regard de l'objet de mes tourments ; de mon affliction. Oui, elle est là. Oui, elle est là, et elle ne veut pas que je parle. Je me pince légèrement les lèvres, souhaitant les sceller à tout jamais, mais il me donne le coup de grâce ; celui qui me fait craquer. « C'est elle qui vous empêche de me parler ? » Enfoiré. Fumier. Vile créature des enfers. Je le hais. Oui. Je le hais au plus haut point. Il comprend, à mon expression, qu'il a vu juste, et bien qu'il essaye d'être le plus neutre possible, cette satisfaction qu'il éprouve envers lui-même peut se sentir à des kilomètres à la ronde. Il le peut. Il peut être fière de lui. Qui dans ce monde pourrait se vanter d'avoir percé le mystère de la démente Sherlyn Deena Fitzgerald ? Mais il demeure encore loin du compte ; tellement. Soudain, ses mains se posent sur les miennes ; je tremble, visiblement. Mon océan demeure agité, mes traits trahissent ma peur. D'après lui, il faut que j'en parle. D'après lui, je me dois d'aller à l'encontre de Tessa, de la trahir de nouveau. « Tessa était votre sœur cadette. Mais cette chose qui vous poursuit, ne l'est pas ; elle ne vous veut aucun bien. » Et je m’effondre, honteuse face à ma faiblesse. Les larmes coulent, sans que je ne puisse les en empêcher, sans que je ne puisse les arrêter, elles coulent, mettant fin à tous ces cris étouffés ; adieu les apparences ; adieu les mensonges. L'une de ses mains se pose sur mon crâne baissé ; j'ai tellement honte. Je n'ai point versé une seule goutte de tristesse, depuis l'incident. Depuis ce jour, je demeure comme anesthésiée de tout sentiment, comme si plus jamais je pourrais être capable de ressentir quoi que ce soit. Mais tout semble me revenir en pleine face, désormais ; je suis probablement en phase d'acceptation, comme le dit si bien le psy'. « L'on peut continuer demain, si vous ne vous en sentez pas le courage. » « Non. » Je réponds presque instantanément, instinctivement. Est-ce que cela veut dire que je demeure prête ? Est-ce que cela veut dire que je me suis enfin décidée à lâcher prise ? L'homme se redresse, et s'appuie de nouveau sur le dossier de son fauteuil, et je l’imite, résignée. Je déglutis difficilement, posant mon regard derrière monsieur-je-crois-tout-savoir-sur-le-cerveau-humain ; elle est encore là. Elle fait plusieurs signes de négation avec la tête, avec ses doigts, mais cette fois je suis bien décidée à ne point l'écouter. J'essuie mes larmes le plus dignement possible d'un revers de manche, et je commence. Je commence, ce qui demeure mon histoire. Je m'appelle Sherlyn Deena Fitzgerald, j'ai quatorze ans, et je veux mourir.

---

Je me souviens d'une petite fille. Je me souviens d'une petite fille heureuse. Une petite fille, vivant au milieu d'une famille aimante. Aucun nuage ne demeurait à l'horizon, mais pourtant, de loin le Malin semblait la regarder. Au milieu de ses poupées. Au milieu de ses rêves d'enfants, la vie avait bien des projets pour elle, et les mauvais desseins du destin n'allaient point tarder à frapper. C'était ainsi. C'était la vie. C'était comme ça. C'était comme ça, et elle ne pouvait rien y faire ; elle n'avait rien vu venir. Je me demande parfois pourquoi les choses ont dérapé, aussi rapidement. Je me demande parfois, pourquoi ce bonheur que nous avons essayé d'entretenir nous a glissés entre les doigts.

« Regarde papa ! Je tiens en équilibre ! Regarde ! » Avais-je hurler, tellement fort, que tout le village m'avait probablement entendu. Papa au loin, s'approcha de moi, me regardant à l’œuvre. Papa. Cet homme incroyablement bon. Cet homme incroyablement doué, dans ce qu'il faisait. Je l'admirais, je l'aimais ; il était mon héros. Je me souviens encore de son regard, et de son expression lorsqu'il m'a vue enfin réussir à tenir sur ce fil de fortune, que j'avais moi-même conçu pour m’entraîner. Mon rêve, demeurait de faire comme mes parents, ceux que j'admirais. Selon certains, il n'y avait probablement rien de glorieux, d'être issue d'une famille du cirque. Pour certains, cela ne  demeurait que de simples chimères, et cela nous mènerait probablement rien. Pour eux, l'on se devait d'être cloîtré derrière un bureau, pour paraître normal, pour respecter les convenances. Mes parents n'ont point suivi ce chemin politiquement correct, voilà ce qui fait d'eux des personnes non-ordinaires, mais spectaculaires. Je me mis à vaciller légèrement, et mon père se tenait prêt à me rattraper, en cas de chute ; si seulement ça pouvait être comme cela, durant toute ma vie. « Fixe un point Sherlyn. Fixe un point. » C'était facile à dire pour lui, il faisait ça depuis toujours. Le fil n'était qu'à un mètre du sol pourtant, mais c'était fou ce que l'on demeurait surprotégée, lorsqu'on était une petite fille de huit ans ; je me sentais pourtant prête à voler jusqu’au ciel. « Tu vois cette étoile ? Tu ne peux pas la rater, c'est celle qui brille plus que les autres. Fixe-la, ne détache pas ton regard de celle-ci. Avance vers elle, comme si tu voulais la décrocher. » Il avait un don. Il avait un don pour rendre la chose la plus anodine, en quelque chose de magnifiquement poétique. C'était peut-être pour cela que je l'admirais autant. Peut-être pour cela, qu'il demeurait mon modèle. Un modèle, que je ne pourrais jamais égaler, tant il brillait de pureté. Ce fut avec une admiration sans faille, que je l'avais écouté, me lançant à la poursuite de cet étoile ; l'étoile Augustus, la plus scintillante que toute la galaxie ait pu porter.

Nuit du 15 Janvier 2002.

Je devais lui tenir la main. Je me devais de la protéger. Je me devais de la protéger, et je ne l'ai pas fait. C'est moi qui l'avais tué. C'est à cause de moi, si elle ne demeurait point parmi nous désormais. Je ne voyais que des décombres. Je ne voyais que la fumée, et tous nos souvenirs réduisent en cendres. Non. Non, je ne pouvais pas y croire. Non. Non, je n'arrivais pas à y croire. J'avais beau hurler. J'avais beau pleurer, elle ne répondait pas ; elle ne répondrait plus. Ma petite sœur. J'avais tué ma petite sœur. Je l'avais condamné à une mort certaine ; elle, qui avait eu besoin de moi. J'avais tellement honte ; tellement. Cette douleur lancinante, je la ressentais. Cette douleur lancinante dans la poitrine, qui semblait vouloir me tuer de la plus vicieuse des manières.


« Maman est belle. » S’émerveilla ma petite sœur, admirant ce spectacle grandiose. La tenant fermement sur mes genoux, je me suis simplement contentée de hocher la tête, ne pouvant point décrocher mes yeux de la déesse. Tessa avait raison. Maman était divinement belle. Une beauté non superficielle. Une beauté non artificielle. Une beauté à damner tous les saints, bien que maman soit des plus religieuses. Je voulais tellement lui ressembler. Je voulais tellement hériter de sa grâce légendaire, mais aussi de sa force de caractère. Maman avait subi bien des choses, lors de son existence. Bafouée. Humiliée. Rabaissée, par un géniteur qui n'avait point su l'aimer à sa juste valeur. Ses souvenirs demeuraient des plus flous, en ce qui concernait son père, sa famille, mais tout ce qu'elle m'avait racontée était qu'on l'avait retrouvée à l'âge de ses cinq ans dans un appartement vide, ses parents l'ayant laissé à son triste sort ; entre les mains de Dieu. Voilà pourquoi elle le priait chaque jour. Voilà pourquoi elle y croyait dur comme fer. C'était grâce à lui, qu'elle demeurait encore ici, aujourd'hui. Grâce à lui, qu'elle avait su trouver en cette famille, l'amour qui lui était destiné ; qu'elle méritait. Un bruit strident me sortit de ma rêverie. Un bruit d'explosion me fit redescendre sur terre. Me replongeant de nouveau dans cette dure et froide réalité. Le feu. Du feu. Sortant de nulle-part. Je ne comprenais pas. Je n'avais rien vu venir. Des cris de terreur. Des cris de douleur. J'avais peur. Tellement peur. Pour le moment, je ne devais pas réfléchir. Tout ce à quoi je me devais de penser, était de nous sortir d'ici, Tessa et moi. Les larmes coulaient le long de ses joues ; elle semblait apeurée ; je l'étais aussi. Notre chapiteau. Notre endroit. Notre maison. Notre famille. Tout ce que nous avions accompli depuis des années, était en train de partir en fumée sous nos yeux. Cette scène qui se déroulait sous mes yeux était synonyme de chaos. Tout le monde se bousculait, se piétinait, voulant à tout prix sortir, et tant pis pour les dommages collatéraux. Après deux minutes, qui ont probablement été des plus nocifs pour nos cœurs endoloris, nous sentons enfin l'air frais dans nos poumons, bien que la fumée demeure présente, nous aveuglant. Je me souviens de mes parents. Mes parents qui nous attendaient, le regard larmoyant. Je me souviens de cette lueur de soulagement, lorsqu'ils m'ont vu, et quand ils m'ont serré dans leurs bras. « Tessa ? » Me questionna ma mère. Sur le moment, je n'avais rien vu. Sur le moment, j'avais cru qu'elle demeurait derrière moi, qu'elle m'avait suivi. Ce fut sans nulle crainte, que je m'étais retournée, pensant la trouver. Ce fut avec horreur, que je ne la vis pas. Je ne la vis plus jamais.

---

L'on m'a souvent dit que ça me ferait du bien d'en parler. Que ça me ferait du bien, d'affronter mes vieux démons. Je me rends à présent compte, que toutes ces paroles construites de toutes pièces par l'homme, demeurent d'un mensonge dégradant. Je n'aurais jamais dû les croire. Je n'aurais jamais dû tomber dans ce piège. Cela me conforte dans mon idée que je ne suis qu'une pauvre incapable. Qu'une pauvre imbécile, qui n'a point su protéger sa petite sœur. Je hurle. Je pleure. Ces souvenirs m’assassinent. Ces souvenirs me pulvérisent. Ils détruisent le peu de raison qu'il me reste encore. Je suis peut-être folle, après tout. Peut-être que je suis bonne à être enfermée. Je finis cependant par me calmer. Toisant mon psychologue, qui lui n'a point cillé, face à mon délire. Je ne me sens point honteuse pour autant. Cela m'a fait du bien, de péter les plombs ; c'était inévitable, de toute façon. La colère demeure aussi l'un des symptômes de la dépression, d'après ce que j'ai pu lire. « Dîtes-le. » Je dis, d'une voix neutre, essayant de cacher mon émotion. Qu'il le dise. Il en meurt d'envie. « Vous n'êtes pas folle, Sherlyn. » Comment fait-il ? Comment fait-il pour lire en moi, comme dans un livre ouvert ? Moi qui aie toujours été si pudique sur ma vie privée, je me sens comme mise à nu ; je déteste cette sensation, pour dire vrai. « Vous êtes juste une jeune femme brisée, qui ne s'est pas autorisée à dire adieu à sa sœur. » Un silence s'installe. Un silence pesant. Un silence pendant lequel, je me mis à réfléchir sur ce qu'il venait de me dire. Il a raison. Il a raison, et cela me bouffe. Je ne me suis jamais réellement autorisée à la pleurer, ni à faire mon deuil. Je ne me suis jamais autorisée à aller me recueillir sur sa tombe, m'en croyant indigne. Indigne d'elle. « Elle vous l'a pardonnée, depuis longtemps. C'est à vous maintenant, mademoiselle  Fitzgerald. Maintenant, vous vous devez de vivre. Vous vous devez de lui faire honneur ; la vie est si fragile. ».

toi

(+) pseudo/prénom : Phoenix. (+) âge : 22 ans. Une seule réflexion sur mon âge, et je vous niek :yay: . (+) région : C'quoi une région ?. (+) comment as-tu connu le forum ? : Je suis la fondatrice, ducon :/. (+) avatar : Nina Dobrev :baisse: . (+) scénario ou personnage inventé ? : Inventé, sisi AIGHT !. (+) autre chose ? Non :/.

Code:
[color=red]NINA DOBREV[/color] + sherlyn d. fitzgerald

©️smmg

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« Je crois au chaos et en la cupidité. » Sherlyn

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