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| Dill & Athé + Il descend de la montagne à dos de vaaache ♪ | |
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| posté Jeu 6 Nov - 14:09 | |
| ◄ Comment avait-elle pu ? Comment avait-elle pu lui mentir ? En le regardant dans les yeux de surcroît. Cet homme qui lui fait tant confiance. Elle n'avait pas dormi, étouffée par le poids de la culpabilité. Devrait-elle aller se confesser au curé du village voisin pour cette odieuse trahison ? Le ventre noué, elle descendit les escaliers, marche par marche, elle devait paraître la plus crédible possible et n'éveiller aucun soupçon. Elle s'assit avec lenteur sur la chaise de bois, ne quittant pas son père des yeux, assit à l'autre bout de cette table de chaîne l'attention rivé sur son journal. C'était un petit rituel pour Monsieur Jonhson, que de lire le journal, un petit plaisir qu'il faut apprendre à savourer comme il lui rappelait souvent. Il lui jeta un coup d'oeil, inquiet. "Eh bien athénaïs, tu n'as pas bien dormis ?!" On pouvait décerner dans sa voix, un léger reproche. La petite blonde passa outre et lui adressa son plus beau sourire. Du moins elle l'espérait. En réalité, quand Athenaïs souriait, on pouvait y voir son air rêveur, sa naïveté. Peut être même une légère niaiserie. Mais c'était le sourire qu'aimait voir son père. "La collecte d'hier m'a épuisée, soeur Ynes avait besoin de notre aide pour nettoyer la salle des malades. Il me faudra seulement dormir un peu plus tôt ce soir" Ce mensonge parût le satisfaire, à voir son visage compatissant. Son estomac quant à lui, faisait d'incroyable soubresauts. "Soeur Ynes peut être d'une très grande autorité." La discussion en était terminée. Elle ne pu manger que la moitié d'une tartine, cachant l'autre au milieu des détritus de la poubelle. Elle embrassa son père, toujours absorbé dans son journal, passa la hanse de son sac d'école sur une épaule et partie en direction de la ville. En réalité, Dill n'habitait pas en ville, mais en campagne. Il lui fallait simplement emprunter les transports en commun. Athénaïs n'aimait pas conduire une voiture, les gens pouvaient être incroyablement méchant au volant de leur auto et cela l'effrayait. Même s'il lui fallait marcher après le bus, elle s'en fichait, préférant l'air libre. Pour une fois, il n'y avait presque personne dans le car, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Elle enfonça ses écouteurs dans ses oreilles et se laissa emporter par la musique, son esprit vagabondant sur ce que lui avait confié son meilleur ami : Certaines personnes désiraient la mort de ses vaches, croyant ces dernières responsables des trous dans la couche d'ozone. Ce qui était incroyablement stupide. Comment pouvaient-ils croire en une chose pareille ? Elle se souvient de son visage inquiet, la suppliant de l'aider. Elle n'avait pas hésitée une seconde. Elle avait honte d'appartenir à cette même race. La race humaine. Ils étaient capables de telles monstruosités que cela lui faisait de la peine. Ces divagations failli lui faire louper son arrêt, encore chamboulée. La hanse de son sac s'accrocha à un siège, ce qui l'a fit reculer brutalement. Elle aperçu le chauffeur secouer la tête dans le rétroviseur *pauvre fille* elle lui adressa un petit sourire désolé et sortie le plus rapidement possible. Les portes se referma derrière elle et partit, la laissant seule au milieu des champs. Il fallait faire vingt minutes de marche pour retrouver Dill, mais elle ne se passait pas de ce beau panorama, un havre de paix, loin de tout. |
| | Indentité MESSAGES : 118 AGE : 27 Mes liens
| posté Ven 7 Nov - 18:58 | |
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Athénaïs. Elle avait un père, une famille, une maison confortable et de l'argent à foison. Elle avait même ses mains. C'était fou comme Daffodil pouvait quand même avoir pitié d'elle ! Une jeune fille de son âge ne pouvait définitivement pas s'épanouir emprisonnée dans une ceinture de chasteté avec la pression parentale comme seul guide de ses choix. Il n'avait aucun scrupule à lui mentir, il aimait la bousculer dans ses habitudes et était sûre qu'elle aimait ça aussi ! La vérité, c'est qu'il ne se donnait aucune limite et qu'il en devenait parfois dangereux. « Bonjour chat. Il faudrait que je t'entraîne à ouvrir tes boites par toi même. Toi et tes deux pattes. » Le jeune homme galéra encore 5 bonnes minutes avant que l'odeur pestilentielle de la nourriture pour animaux envahisse sa cuisine. Tout, absolument tout, était en désordre chez lui. Son chat s'était chamaillé avec son chien mettant son lit dans un état improbable, des boites de pizza vides traînaient sur la table du salon, ses devoirs étaient éparpillés aux quatre coins de la maison, son écriture illisible s'étalait sur des feuilles en fouillis. Une poule avait réussi à se glisser dans la salle de bain, picorant un savon en morceau. Ce dimanche après midi, l'ennui avait insinué dans son esprit une drôle d'idée qu'il ne tarda pas à mettre en place. « Oui tu as tout compris ! Oh je t'en supplie passe chez moi, on va sauver mes vaches, tu sais qu'elles sont tout ce qui me reste de ma défunte mère ? Elles sont tout ce que j'ai ! » Comment avait-elle pu être dupée par cet air mélo dramatique. Dill détestait sa mère et avait été soulagé lorsqu'elle était partie, emportée par la maladie. En plus... ils ne se voyaient pas assez à son gout, le père de son amie était un homme d'église très strict et très coincé qui le considérait comme une mauvaise fréquentation. En même temps. Il ne lui donnait pas tort. Tandis ce que son amie prenait le bus pour venir jusqu'à son trou paumé, le jeune homme attrapa deux de ses vaches qui marchant d'un pas lourd faisait bruyamment sonner la cloche autour de leur cou, et se dirigea jusqu'à l'arrêt où elle devait bientôt arriver. Dans son sac il y avait un pic-nique, une pancarte, un feutre, le minimum syndical pour mener une révolution digne de ce nom. Il en salivait d'avance ! Seulement, elle ne l'avait pas attendu et avait choisi de venir. Il pouvait la voir au loin, marchant dans l'herbe verte, l'air rêveuse, pensive. Dill laissa échapper un petit soupire en se rappelant qu'elle était à lui. A personne d'autre. En se rappelant qu'il n'était pas censé bouillonner de colère à chaque fois qu'il apercevait ce visage doux et tranquille, en constatant qu'elle avait toujours ces mêmes yeux d'enfants, qu'elle était toujours une proie facile. « Athé ! » Il avait crié, lâché son sac et la ficelle qui tenait ses bêtes et s'était précipité vers elle. Il s'arrêta soudainement, la détailla de haut en bas puis sourit de toute ses dents. « Tiens t'es jolie pour une fois, tu t'es lavée c'est ça ? ». Il haussa un sourcil. « Tant mieux. Je comptais sur toi pour te trémousser sein nus comme les femens, il faut faire des sacrifices pour être écouté. » Il se rapprocha d'Athénaïs et fit mine d'examiner ce que cachait son haut. « Même si y'a pas grand chose à montrer... »
Il alla chercher Marguerite la vachette qui broutait distraitement et lui grimpa dessus d'un geste souple. « Monte sur la tienne » fit-il en lui désignant Grignette, qui était de loin la plus stupide et la plus grosse des deux.
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| | Indentité MESSAGES : 273 AGE : 28 Mes liens
| posté Dim 9 Nov - 3:22 | |
| ◄ « Athé ! » Cette voix, elle pouvait la reconnaître parmi des centaines. Celle qui faisait augmenter les pulsassions cardiaque de son petit coeur. Daffodil. Lorsque ses prunelles ce posa sur le visage du jeune homme, le sien s'illuminât, faisant briller ses yeux ronds. Comment pouvait-elle avoir autant d'affection pour un homme capable du pire envers sa personne ? Elle le vit courir à sa rencontre, ce qui ne fit qu'agrandir son large sourire. Elle aimait croire qu'il tenait à elle, que son amitié avait de l'importance, seulement était-ce le cas ? Il était à présent devant elle, sans qu'elle ne s'en aperçoive. « Tiens t'es jolie pour une fois, tu t'es lavée c'est ça ? Tant mieux. Je comptais sur toi pour te trémousser sein nus comme les femens, il faut faire des sacrifices pour être écouté. » Elle ne l'avait même pas entendu, trop absorbée à contempler chaque trait de son visage, elle le connaissait par coeur mais elle ne pouvait s'en empêcher. « Même si y'a pas grand chose à montrer... » Elle sortit de ses pensées, qu'était-il en train de faire ? Elle fronça les sourcils, plus gênée qu'en colère, elle ne pouvait l'être avec lui. "Dill !" Ses joues prirent feu, se colorant d'une douce teinte rosée, elle priait pour qu'il n'ai rien vu. Non pas parce qu'elle avait peur qu'il découvre ses sentiments, non, Athénaïs rougissait pour un rien, mais plutôt parce que Daffodil pouvait être incroyablement lunatique, tantôt trouvant ses agissements mignons, tantôt la prenant pour une tarte. Elle faisait donc son possible pour ne pas le mettre en colère. Allait-il une fois de plus gâcher cette journée avec son sale caractère ? Que pourrait bien faire la petite blonde cette fois-ci qui le mettrait de mauvaise humeur ? Il n'avait pas eu l'air de s'apercevoir de la gêne qu'il lui avait causée, ou il n'en s'en soucia pas. Il n'avait pas idée ce que ressentait Athénaïs lorsqu'il agissait de la sorte, une image atroce apparut : elle et lui, s'abandonnant l'un à l'autre dans ce prés, Athénaïs s'accrochant à l'herbe touffu... Elle chassât ces pensées impures de sa tête, implorant dieu de lui pardonner, honteuse. Comment pouvait-elle penser à ce genre de choses ? Avec son meilleur ami en plus. Non décidément, ce n'était pas bien, elle savait pertinemment que son ami ne ressentait de telles choses à son égard. Et si son père venait à l'apprendre ? Les pasteurs parlaient-ils entre eux de leurs confessions accompagné d'un verre, autour d'une table et d'un jeu de carte ? Plusieurs fois, Athénaïs avait suppliée son père de le laisser venir chez eux, mais jamais il n'avait abdiqué. "Ne dis-tu pas que nous sommes tous des créatures de dieu ?" Lui avait-elle répétée. Et si ce n'était pas sa main qui le gênait comme elle le croyait ? Et s'ils avaient échangé quelques pénitences ? Et si son père croyait que sa fille, dont il ventait la pureté, n'avait voulu que le manipuler afin de commettre quelques atrocités sous son toit ? Non, elle ne pouvait croire en cela, ils avaient juré, juré devant Dieu. Daffodil rejoignit l'une de ses vaches et lui monta dessus avec une telle agilité que l'on pouvait croire qu'il le faisait tous les jours. « Monte sur la tienne » Monter sur ce bovin ? Mais comment ? Elle était loin d'avoir la souplesse du jeune homme. Elle regarda tour à tour le mammifère, puis lui. Devait-elle tenter ? Elle sortit son portable afin de gagner du temps et de s'assurer qu'elle n'avait pas eu de coup de fil de son père. Rien. Elle soupira, ce doutant qu'il fallait, de toute manière, grimper sur son dos. Elle s'approcha doucement, afin de ne pas l'effrayer et caressa son pelage. Elle regarda une dernière fois Dill, qui attendait sur la sienne. Elle prit son courage à deux mains et essaya de se hisser, malheureusement, la force de ses bras ne lui permit pas de monter et ses pieds ne se soulevèrent que de quelques centimètres. Elle était plus haute qu'elle ne l'avait imaginée. Agacée, elle recommença une nouvelle fois, avec plus de vigueur. Sa tentative fut un échec. Pire encore, elle s'était retrouvée les fesses sur l'herbe humide. Terriblement honteuse, ses joues prirent cette fois-ci, une couleur rouge vif. Elle se releva hâtivement, ne voulant pas jouer avec la patience de Daffodil. Elle prit un ton détaché "Tu sais quoi Dill ? Je peux très bien marcher à côté d'elle" Elle empoigna la corde avec assurance et commença à avancer, comme si de rien était , comme si ce spectacle était banale. Parce qu'il l'était. |
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