Un soleil éclatant, un regard autour de toi, avant que ton cœur se remette à battre le plus rapidement possible. Ta respiration s'accéléra en même temps. Ton corps était en suspension dans l'eau, tu battais des jambes de plus en plus pour éviter de couler. Activant tes bras pour tenter de mieux flotter. Les vagues venaient s'écraser avec violence sur ton visage, le gout de l'eau salé t'envahissait de plus en plus. L'eau pénétrait dans ton corps, remplissant peu à peu tes poumons. Tu continuais de te débattre mais, rien à faire. Autour de toi un horizon sans fin. Tu étais au milieu de nul part. Ici, personne n'allait te retrouver. Ici, on allait t'oublier. Puis tes muscles se mirent à lâcher prise. Tu sentis ton corps se relâcher avant de sombrer peu à peu dans ce bleu profond interminable. Yeux grand ouvert, tu fixais la surface de l'eau qui doucement s'assombrissait. Combien de temps ton corps allait-il s'enfoncer dans cet océan obscur ? Allait tu sombrer jusqu'au fond de cette immensité ou bien les mammifères et autres poissons te prendraient pour leur déjeuner . Tu n'en savais rien, tes pensées vides, ton corps était vide, seule l'image de tes yeux vitreux continuait à regarder vers le ciel désormais éteint.
Un sursaut, un cri, un brut retour à la réalité. Les yeux grands ouvert fixant devant toi, ton cœur qui continue de battre aussi vite qu'il peut, la sueur froide qui descend le long de ton dos, une main qui sert aussi fort qu'elle peut la première chose qu'elle a attrapée. Tu repris conscience de la réalité, du fait que tous ceux-là n'était qu'un cauchemar, ce n'était pas réel, du moins pas tous. Tournant la tête un peu partout pour te repérer tu finis par voir que tu étais dans ton appartement. Tu n'avais aucune idée de ce qui s'était passé durant la soirée, surement de la boisson, trop de boisson et à mon avis surtout trop de joint qui ont fini par t'endormir à un moment. Tournant les yeux toujours paniqué, tu regardas ton radio réveille qui indiquait 05: 34 Génial avec un peu de chance tu avais dormis une heure grand maximum. Ta respiration était toujours accélérée, tout ce passer vite. Un réveille très brutal, après tous tu devrais avoir l'habitude, même pas il y toujours cette angoisse qui te fait croire que ça pourrait être vrai, que plus les nuits passent, plus tu te rapproches de la réalité.
Tu tournas de nouveau la tête à côté de toi, avant de regarder ta minable main tremblante serrant comme elle peut le bras de Leila. Relâchant immédiatement son bras tu finis par te redresser dans le lit croisant tes jambes pour t'asseoir en tailleurs avec toujours une jambe tremblante.
Tu viens de te réveiller en sursaut dans ton lit, parce qu'on a crié près de toi. Parce qu'on vient de t'attraper le bras comme si la vie en dépendait. Tu grimaces en ouvrant les yeux, difficilement. C'est quoi ce bordel ? C'est bien ce que tu te demandes. Mais avant que t'ai pu dire ou faire quelque chose, voilà qu'elle te lâche aussi rapidement qu'elle ne t'a attrapé. Anna est là, assise à côté de toi. Il est cinq heure trente du matin et tu n'as pas le cerveau assez fonctionnel pour comprendre tout de suite. Tu n'as qu'une envie te retourner et refermer les yeux. Mais ce cri, ce putain de cri t'as déchiré. tu ne sais pas pourquoi. C'est ton amie, c'est normal, en un sens. Non ? Tu finis par te tourner sur le dos pour mieux la voir. Voir est un grand vu la luminosité de la pièce et ton état de fatigue actuel. Tu finis par lâcher, marmonnant à moitié « T'as vu un monstre ou quoi ? » Non tu n'es pas cohérente, tu es ironique alors qu'elle panique. Il y a des fois ou tu te désespère, vraiment. Tu reste silencieuses encore un instant, passant une main sur ton visage,comme si ça allait te réveiller. Le réconfort c'est pas ton truc, loin de là. Mais tu vas tenter.
Alors tu te redresse pour t'asseoir à côté d'elle, posant à nouveau ton regard sur son visage dévasté. « Hey.. » Si ça avait été quelqu'un d'autre, ou si t'étais plus réveillée et surtout moins défoncée, t'en aurai vraiment rien à cirer de ce qu'elle a là tout de suite. Tu la regardes et mords ta lèvres inférieur. Tu sais même pas quoi lui dire, quoi faire. T'es vraiment nulle pour ça, mais tu vas pas lui balancer qu'il y a pas de raison de flipper. Enfin, si tu pourrai, mais tu sais pas si ça va servir à grand chose. Tu te décides finalement et glisses une main sur son ventre, passant ensuite sur sa hanche tu la rallonges, parce que resté assise pour toi là c'est trop demandé. Tu te rallonges avec elle, et tu la regardes silencieusement. D'un geste lent tu remontes ta main à son visage, pour décaler les mèches de cheveux qui s'y balade. Tu plonges, comme tu peux, ton regard dans le sien. « C'est fini, il peut rien t'arriver ici. » C'est dingue, t'en deviendrais presque délicate, presque, tu sais que demain matin ça sera finit, parce que t'auras décuvé, parce que tu seras plus défoncée et parce qu'il sera plus cinq heure trente du matin.
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